samedi 9 juin 2012

LA DIRECTRICE DE LA CRÈCHE NOUS EN DIT PLUS...

«  J’ai toujours voulu m’occuper d’enfants. J’ai moi même 3 enfants. Après une formation d’infirmière et une spécialisation d’un an en puériculture, j’ai travaillé 2 ans et demi en réanimation néonatale au sein d’un hôpital. Ensuite j’ai travaillé 20 ans comme puéricultrice de secteur à Paris. J’accompagnais des familles et surtout des jeunes mamans dans leur nouveau rôle parental, je répondais à leurs questions et les rassurais, parfois j’intervenais pour protéger un enfant dans un contexte familial compliqué et je veillais à son bien être. En 2001, j’ai choisi de travailler en crèche pour voir autre chose. J’ai donc été adjointe de crèche jusqu’en 2006 puis j’ai poursuivi mon évolution professionnelle en devenant directrice. Je suis donc directrice de la crèche Eugénie Éboué depuis 6 ans maintenant et je souhaite poursuivre ma carrière dans ce même établissement encore quelques années, le temps de mener à terme certains projets déjà engagés ou sur le point de l’être. En effet, j’ai encore beaucoup de souhaits pour notre crèche et je veux faire mon possible pour poursuivre ce que j’ai déjà entrepris et en voir l’aboutissement. 
Notre métier nécessite d’être pleinement disponibles non seulement de l’ouverture à la fermeture de la crèche mais également selon un calendrier d’astreintes pré établi, à savoir 1 semaine toutes les 7 semaines. Pendant ces astreintes, la directrice se doit d’être joignable 7 jours sur 7 en cas d’urgence (dégâts matériels dans la crèche, épidémies, etc.) prête à contacter tous les parents pour les tenir informer de la situation et de la procédure à suivre.
C’est donc un travail prenant et qui requiert un investissement important. La difficulté majeure que je rencontre, comme toute autre directrice de crèche réside dans le management d’équipe. En effet, notre rôle en tant que directrice est d’essayer d’assurer une harmonie au sein de l’équipe, une harmonie professionnelle mais aussi et surtout humaine. En effet, c’est en créant une atmosphère saine entre les professionnelles que les enfants pourront également être accueillis dans les meilleures conditions. 
Je n’ai pas en tête d’anecdote plus marquante qu’une autre, en revanche, ce qui me plaît beaucoup dans mon métier, c’est sa diversité, la polyvalence des tâches, l’accueil des enfants. C’est d’observer leur évolution d’années en années, et même de semaines en semaines ! D’assister à leur épanouissement, aux échanges qui se créés entre eux. Pour moi, c’est la plus belle des récompenses de les voir heureux et épanouis. 
Une autre grande satisfaction de mon travail c’est la relation privilégiée que l’on créé aussi avec les familles. C’est en effet important que l’enfant se sente bien avec nous, mais c’est également très important d’entretenir de bonnes relations avec les parents.
Nous avons le devoir d’essayer de maintenir une certaine distance avec chaque enfant, de trouver un juste milieu dans notre relationnel avec chacun d’entre eux, pour leur bien avant tout. En effet, il est essentiel d’être là pour eux, de leur donner de la tendresse et de l’attention mais il est également important de ne pas créer trop d’attachement, c’est une grande difficulté au quotidien. J’ai toujours un petit pincement en voyant un enfant quitter définitivement la crèche mais c’est une satisfaction plus grande encore de les voir partir heureux et épanouis et parfois de les revoir quelques mois plus tard lorsqu’ils reviennent par exemple chercher leur petit frère ou leur petite sœur à leur tour dans notre crèche. »